Ecriture inclusive
Écrire sans exclure
L’inclusion est l’une des valeurs de Cefora. Mais comment la traduire dans notre communication ?
Rédiger sans discrimination de genre, d’âge, d’origine, de handicap ou de conviction n’est pas évident.
Quelques suggestions simples peuvent cependant contribuer à l’adoption de bonnes pratiques qui rendront vos textes plus percutants, tout en incluant un lectorat plus large et plus concerné.
#BeOne #BeOpen #BeCurious
Questions à se poser
- Pour qui j’écris : Qui est la cible de mon texte ? Comment inclure les femmes, les personnes non-genrées et les personnes moins valides (mal voyantes ou mal entendantes, par exemple) ?
- Pourquoi j’écris : Quels sont l’impact et l’objectif attendus ?
- Où j’écris : Quels supports et médias feront passer mon message ? Comment inclure les publics cibles sans perdre de vue la lisibilité ?
Quelques recommandations simples pour une écriture non-genrée, classée par priorité d’emploi
1. Privilégiez la lisibilité :
L’important, c’est que votre texte soit clair tout en étant inclusif. Alourdir excessivement un texte, c’est priver tout un public de sa comprehension.
2. Adressez-vous à tout le monde sans universaliser :
Écrivez pour tout le monde, mais ne partez pas du principe que le masculin englobe par défaut l’ensemble de votre public.
Écrivez « L’équipe formatrice encadrera les ateliers » plutôt que « Les formateurs encadreront les ateliers ».
3. Féminisez les titres et les fonctions :
Une version féminine de la plupart des titres et fonctions existe généralement. Utilisez-la, même si elle vous paraît peu usitée ou étrange à la lecture.
Écrivez « Les formatrices encadreront les ateliers » plutôt que « Les formateurs encadredront les ateliers » si vous savez que l’équipe de formation ne sera composée que de femmes.
4. Dédoublez sans alourdir :
Le dédoublement est un moyen simple et lisible d’inclure le féminin sans avoir recours au point médian, à la barre oblique ou à la parenthèse. Cependant, une solution épicène peut également raccourcir le texte tout en incluant tous les publics cibles.
Écrivez « Le formateur ou la formatrice doit maitriser l’aspect pédagogique » au lieu de « Le formateur se doit de maitriser l’aspect pédagogique ».
5. Faites le choix de l’épicène plutôt que du masculin universel :
Le masculin n’est pas neutre. Afin d’éviter tout débat sur des néologismes contestés ou des règles grammaticales progressistes, optez pour la solution épicène lorsqu’elle est possible. Un mot épicène désigne un être animé non genré, qui peut être employé au masculin et au féminin sans variation de forme.
Il s’agit par exemple des substantifs comme: membre, adulte, actionnaire, bénéficiaire, comptable, artiste, prestataire, gestionnaire, ou encore responsable.
6. Evitez l’utilisation du point médian :
Le point médian est un outil d’inclusion pratique et rapide, mais n’est pas apprécié de tout le monde, car il peut entraver la lecture. Il peut toutefois être utile dans des messages courts sur les réseaux sociaux. Optez pour l’épicène lorsque c’est possible.
Quelques ressources
· Page de l’ONU consacrée au langage inclusif
· Petit guide pour une écriture respectueuse du genre, Réseau fédéral Diversité et SFP Bosa
· Manuel d’écriture inclusive, Most-Clés, Raphaël Haddad et al.